Avant toute réutilisation des sources, textes et images publiés dans ce site, merci de solliciter au préalable l’autorisation de l’association à contact@memoire-deportation-ain.fr ou en visitant la page Infos pratiques

  • AG samedi 19 octobre 2024 à NANTUA 10h salle EDEN en Mairie    
  • -   Cotisations adhérents à 12 €
Assemblée Générale samedi 19 octobre 2024 à la salle EDEN en mairie de NANTUA

 

Les déportés de l'Ain

Un travail historique inédit

La diffusion d'une liste actualisée des déportés de l'Ain est la raison d'être de ce site internet.

Le module 'Rechercher un déporté" donne accès à des fiches individuelles qui permettent de visualiser le parcours de déportation de chacun, et sont enrichies de divers documents recueillis (photographies, témoignages, documents personnels...).

Ce travail est le fruit des recherches historiques approfondies menées par l'Association "Mémoire de la Déportation - Mémorial départemental de Nantua", qui s'est appuyée notamment sur les sources d'archives, les recensements de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation et du Mémorial de la Shoah.

 

 

La liste des déportés de l'Ain comprend désormais plus de 1400 noms, dont :

- 823 sont morts en déportation,

- 562 sont revenus,

- 2 se sont évadés,

- 8 ont été libérés,

- 6 ont un parcours inconnu.

 

Ont été recensés les déportés :

- nés dans l'Ain et arrêtés dans le département,

- nés dans l'Ain et arrêtés hors du département,

- nés hors du département et arrêtés dans l'Ain,

- habitants de l'Ain, arrêtés dans l'Ain ou hors du département.

 

 

Si vous faites partie de la famille ou de l'entourage d'une personne déportée, n'hésitez-pas à contacter l'association : ce site internet est évolutif et de nouveaux éléments continueront de venir enrichir son contenu.

 

Un partenariat pour perpétuer la Mémoire et écrire l'Histoire

Dans le souci de valoriser et de diffuser ce travail historique inédit, l’association fait appel en 2010 à l’assistance technique et financière du Conseil général de l’Ain pour l’accompagner dans la mise en œuvre de ce projet. La vocation départementale du monument et l’action du musée départemental de la Résistance et de la Déportation de l’Ain et du Haut-Jura de Nantua favorisent l’implication du Département dans ce projet.

L’O.N.A.C. de l'Ain (Office National des Anciens Combattants et des Victimes de Guerre) et la Commune de Nantua sont également associés, tant sur le plan financier qu'opérationnel.

Dans un esprit pédagogique de transmission et de mémoire, ce site se veut accessible au plus grand nombre : descendants de déportés, familles, chercheurs, étudiants, mais aussi enseignants qui pourront trouver une matière historique actualisée pour aborder ce sujet avec leurs élèves.

L'association "Mémoire de la Déportation dans l'Ain - Mémorial départemental de Nantua" contribue ainsi au devoir de mémoire, pour que les souffrances des victimes ne soient pas oubliées.

 

 

 

 

 

Source sonore

« Le Chant des Marais », hymne des déportés

Il s’agit de la version française d’une chanson créée dans le camp de concentration allemand de Börgermoor en 1933, en allemand sous le titre Moorsoldatenlied (chanson des soldats du marais), ou Börgermoorlied (chant de Börgermoor). Ce camp implanté en Basse- Saxe (Allemagne du nord) est situé dans une région marécageuse à proximité de la mer du Nord.

 

Les opposants allemands au nazisme, ou ceux qui en étaient suspectés, y étaient internés et encadrés durement par les S.A. Le travail à Börgemoor consistait à drainer les marais avec des outils rudimentaires : pelles, pioches et bêches... Les SA puis les SS des camps exigeaient souvent des prisonniers qu'ils chantent pour se rendre au travail.

Ainsi le chant serait-il né en août 1933, de la tradition concentrationnaire de faire chanter les détenus et de la volonté de ceux-ci de rendre compte des conditions de détention, des violences subies mais aussi de leur conviction d'abattre la tyrannie nazie.

 

Les auteurs du Chant des Marais sont 3 détenus arrêtés parce qu’adhérents au KPD, parti communiste allemand. Les paroles sont de Johann Esser, mineur dans la Ruhr et poète, et Wolfgang Langhoff, homme de théâtre. La musique est de Rudi Goguel, travailleur du commerce et musicien. Langhoff, libéré en 1934, s’enfuit en Suisse où il publie ce chant et le fait connaître en Angleterre. Bien qu’interdite, la chanson se répand très vite dans les autres camps en Allemagne et en Pologne, par l’intermédiaire des détenus qui sont transférés de camp en camp. L’adaptation française a été réalisée par des déportés, probablement à Dachau vers 1943.

I                                                                           III

Loin vers l'infini s'étendent                           Bruit de pas et bruit des armes
De grands prés marécageux                       Sentinelles jours et nuits
Et là-bas nul oiseau ne chante                    Et du sang, des cris, des larmes
Sur les arbres secs et creux                         La mort pour celui qui fuit

Refrain

     Ô terre de détresse
     Où nous devons sans cesse
     Piocher, piocher, piocher

II                                                                          IV

Dans ce camp morne et sauvage                 Mais un jour dans notre vie
Entouré de fils de fer                                       Le printemps refleurira
Il nous semble vivre en cage                         Liberté, liberté chérie
Au milieu d'un grand désert                          Je dirai : tu es à moi

Dernier refrain

     Ô terre enfin libre
     Où nous pourrons revivre
     Aimer, aimer, aimer