Une association au service de l'Histoire
Sauvegarder et transmettre l'histoire de la déportation
En 1947, quand le Comité des déportés prépare la construction du monument, on manque à la fois de recul et de ressources historiques, ce qui explique aisément les erreurs et lacunes glissées dans la liste de l'époque. En 1975, on ne comptabilisait encore que 891 déportés nés, arrêtés ou habitant dans l’Ain.
Au début des années 2000, Colette Defillon alors directrice de l'Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre de l'Ain (ONACVG) relance l'activité du Comité du monument départemental aux déportés de l'Ain.
En 2004, conscient des lacunes de ce recensement, Elie Ravot entreprend un important travail d’investigation, autour duquel les membres de l'association ont oeuvré, chacun apportant sa pierre à l'édifice de la transmission de la Mémoire.
Il a effectué cette recherche historique précise et documentée à partir du Livre-Mémorial des Déportés de France arrêtés par mesures de répression, du Mémorial de la Shoah, des listes du Comité, des documents conservés aux Archives départementales de l’Ain et dans les mairies, des différents sites internet à vocation historique et sur la base des informations transmises par d'anciens déportés survivants. Il est ainsi parvenu à retracer le parcours effectué par chaque déporté.
La liste atteint désormais plus de 1400 noms de personnes, nées, arrêtées ou habitant dans l’Ain. Elle ne prétend être exhaustive. La recherche continue afin de préciser encore le sujet. Mais ce site internet offre une première approche de la réalité de la déportation dans l'Ain.
Un site internet au service de la mémoire
Une question se posait alors : fallait-t-il actualiser la liste des noms gravés sur le monument ? Oeuvre d'art et élément majeur du patrimoine commémoratif dans l'Ain, le monument est porteur d'une histoire qui lui est propre. Il ne pouvait pas être profondémment modifié dans son intégrité.
Pour valoriser et transmettre les travaux historiques réalisés, le choix s'est porté sur une technologie moderne. La création d'un site internet dédié à la mémoire de la déportation dans l'Ain a été adoptée par l'association sur la suggestion des services culturels du Conseil général de l'Ain (Direction des Archives, du Patrimoine et des Musées) qui ont missionné Laurence Bailly pour diriger ce travail. Le Département, la commune de Nantua et l’Office National des Anciens Combattants ont participé financièrement à cet objectif.
Ce site internet permet une diffusion large et gratuite des informations recueillies, et se donne pour objectif de toucher spécifiquement les jeunes générations.
L'association n’a aucun rôle politique, religieux, idéologique. Seule la vérité historique puisée dans des documents officiels ou des témoignages a été utilisée. Ce site internet se veut évolutif et l'association est disposée à recueillir tout témoignage ou document (écrit, photographique...) susceptible d’enrichir la liste ou de préciser le parcours individuel de chaque déporté.